Bouddha Shakyamouni, Metta-Sutta, L’amour universel

Statue du Bouddha Shakyamouni à Kushinagar, Inde (photo Pierrick Le Lédan).
Extrait de : Walpola Rahula, L’enseignement du Bouddha d’après les textes les plus anciens, éditions du Seuil, collection Points Sagesses, Paris, réédition 2014.
Voici ce qui doit être accompli par celui qui est sage, qui recherche le bien et a obtenu la Paix.
Qu’il soit appliqué, droit, parfaitement droit, docile, doux, humble, content, aisément satisfait ; qu’il ne se laisse pas submerger par les affaires du monde, qu’il ne se charge pas du fardeau des richesses, que ses sens soient maitrisés ; qu’il soit sage, sans orgueil et ne s’attache pas aux familles.
Qu’il ne fasse rien qui soit mesquin et que les sages puissent réprouver.
Que tous les êtres soient heureux.
Qu’ils soient en joie et en sûreté.
Toute chose qui est vivante, faible ou forte, longue, grande ou moyenne, courte ou petite, visible ou invisible, proche ou lointaine, née ou à naître, que tous ces êtres soient heureux.
Que nul ne déçoive un autre ni ne méprise aucun être si peu que ce soit ; que nul, par colère ou par haine, ne souhaite de mal à un autre.
Ainsi qu’une mère au péril de sa vie surveille et protège son unique enfant, ainsi avec un esprit sans limites doit-on chérir toute chose vivante, aimer le monde en son entier, au-dessus, au-dessous et tout autour, sans limitation, avec une bonté bienveillante et infinie.
Étant debout ou marchant, étant assis ou couché, tant que l’on est éveillé on doit cultiver cette pensée. Ceci est appelé la suprême manière de vivre.
Abandonnant les vues fausses, ayant la vision intérieure profonde, vertueux, débarrassé des appétits des sens, celui qui est perfectionné ne connaîtra plus la renaissance.